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Declaration of H.E. Ève Bazaiba Masudi, Vice-Premier Minister and Minister of the Environment of the Democratic Republic of the Congo at the CVF Forum of Vulnerable Nations

Déclaration de H.E. Ève Bazaiba Masudi, Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Environnement de la République Démocratique du Congo

CVF Forum des Nations Vulnérables au Pre-COP

 

4 October 2022

 

Excellences, Honorables invités, Chers collègues

Bonjour, j’ai l’immense plaisir de m’adresser à vous tous à l’occasion de ce dialogue de haut niveau du Forum des nations vulnérables du CVF, organisé par la présidence ghanéenne du CVF et présidé par le président du CVF, Son Excellence Nana Akufo-Addo, Honorable Président du Ghana, lors du pré-COP27 à Kinshasa sous la présidence égyptienne, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement du CVF ainsi que les dirigeants de certains acteurs clés non CVF, des observateurs et des partenaires essentiels.

Aujourd’hui, nous sommes tous réunis en tant que leaders les plus menacés par l’urgence climatique pour articuler nos priorités globales, et pour galvaniser les programmes et les partenariats du CVF avec la présidence de la COP27, les leaders clés et pour promouvoir l’ambition dans l’action climatique et les résultats de la COP27 en faveur du CVF.

Les réunions de haut niveau comme celle-ci sont d’une importance capitale pour les CVF qui s’efforcent de coordonner et de mettre en œuvre un programme ambitieux et de plaider pour que la COP27 prenne des décisions adéquates pour répondre aux besoins d’adaptation des 55 membres du CVF en 2022 et au-delà. Les nations vulnérables sur le plan climatique ne se contentent pas de prendre l’initiative par le biais de leurs propres actions nationales en faveur du climat, mais sont également à l’origine d’une ambition désespérément nécessaire au niveau mondial.

Le nombre et la fréquence des catastrophes naturelles dans la région africaine ont récemment augmenté. La double menace du changement climatique et des catastrophes d’origine humaine a rendu les conséquences plus dévastatrices dans de nombreux pays de la région. Les risques naturels tels que la pénurie d’eau, les tempêtes de sable et de poussière, sécheresses, la déforestation, l’extinction de la faune et de la flore ne sont que quelques exemples.

Dans la République démocratique du Congo, le changement climatique devrait accroître les vulnérabilités actuelles. Si l’impact biophysique sera important, avec l’augmentation des températures et le changement de précipitations, en raison de sa pauvreté généralisée, de sa forte densité de population et de la situation conflictuelle du pays, la grande vulnérabilité de la RDC est principalement liée à des facteurs socio-économiques. La sécurité alimentaire sera affectée par les pertes et les mauvaises récoltes, l’augmentation de la mortalité du bétail, les impacts négatifs sur la pêche et les dommages aux infrastructures.

C’est pourquoi il est si important pour nous de nous rassembler et d’agir. Pour montrer au monde que nous n’abandonnons pas. Que nous sommes prêts à nous battre pour notre survie. Pour affirmer avec confiance que notre peuple compte, que notre nation compte, et que nous choisissons un avenir de prospérité et de sécurité climatique.

Travaillons ensemble pour faire en sorte que les pays développés remplissent leur obligation de financement annuel de 100 milliards de dollars, comprenant un fonds égal pour l’atténuation et l’adaptation. Nous devons également travailler ensemble pour que les pays émetteurs fassent le nécessaire pour contenir l’augmentation de la température à 1,5℃.

Lors de la COP27, nous devons travailler ensemble pour garantir que les pays en développement aient accès à des niveaux adéquats de financement climatique pour mettre en œuvre nos engagements climatiques. Nous devons avoir accès au financement pour faire face aux impacts climatiques qui se produisent déjà, endommageant nos communautés vulnérables et nos environnements naturels.

Les pays vulnérables doivent être en première ligne de l’urgence climatique et nous devons vraiment être forts et efficaces dans nos messages sur toutes nos priorités, et la finalisation du communiqué du CVF Accra-Kinshasa est une étape critique et une opportunité pour y parvenir.

Je voudrais également souhaiter la bienvenue et remercier le Ghana, dans son rôle en tant que nouveau président du CVF qui s’efforcera de déployer efforts au niveau mondial pour préserver l’objectif de 1,5°C de température.

Je vous remercie tous pour votre temps et vous souhaite une réunion fructueuse.

Download: Déclaration H.E. Ève Bazaiba Masudi – Forum des Nations Vulnérables